• Créationnisme

    Article N° 1

    CREATIONNISME

     

    Concours « Colères du Présent »                 Arras, le18-08-2009,

    Association Colères du Présent

    61, grand Place

    62000   Arras.

     

    Présentation de ma colère : (Pierre Wheeler)

     

               

    Charles DARWIN – qu’en est-il en 2009, 200 ans après sa

    naissance et 150 ans après la publication de son livre :

    « De l’origine des espèces » ?

               Préface 

               Le texte présenté dans ce fascicule fut écrit en 2009 pour un concours

               organisé par une Association laïque arrageoise (d’Arras) :

                                                    « Colères du Présent ».

               Dans les textes présentés au concours de cette association, l’auteur était

               sensé exprimer sa colère sur le sujet traité. D’où, dans mon texte, des

               remarques cyniques, sarcastiques, parfois moqueurs. Je ne suis ni

               scientifique ni biologiste.  Je ne suis donc pas spécialiste dans ces domaines.

               Aussi je n’ai essayé que d’exposer quelques arguments de bon sens.

               Comme je m’y attendais, je n’ai pas gagné un prix quelconque…  Mais « Colères du Présent » a

               mis mon texte sur leur site Internet pendant plusieurs mois.  A ma grande surprise !

     

    Le but du document est de présenter éventuellement un texte laïc. Je n’essaie pas de contredire l’hypothèse évolutionniste en parlant de la Genèse, ou de Dieu.  J’ai simplement voulu écrire d’un point de vue rationaliste pour dire que si la nature et ses lois existent – tout l’ensemble des choses existantes - c’est de toute évidence dû à ce que beaucoup de savants, chrétiens ou non, appellent un Designer, ou Concepteur, intelligent, qui a créé. 

     

    Simplement dit, le texte fait appel à tous les biologistes athées adeptes de l’évolutionnisme à « faire marcher leurs méninges » !

     

    Deux ou trois chrétiens biologistes universitaires ont relu le texte pour voir s’il « tient la route ».

     

    Toute remarque d’un lecteur, chrétien ou non, sera la bienvenue.

     

                Pierre Wheeler.  

               17, rue Pierre Corneille, 62000  Arras.

                Mail : wheeler.pierre@neuf.fr

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    Charles DARWIN – qu’en est-il en 2009, 200 ans après sa

    naissance et 150 ans après la publication de son livre : 

                         « De l’origine des espèces » ? 

     

     

    Introduction   

    Ce qui est illogique m’agace.  Concernant l’origine de n’importe quel objet, je suis fermement campé dans l’esprit des Lumières, et reste logique[1].  Je ne me retrouve nullement dans la philosophie de la post-modernité et du relativisme – « si telle explication est bonne pour toi et te plaît, alors c’est bon ! ».  Il s’agit là d’un subjectivisme effrayant !   Même si j’ignore comment tous les objets de la terre ont été fabriqués, je reste, avec le monde entier, toujours convaincu, à 100%, qu’ils ont été effectivement inventés, puis fabriqués.  Un inventeur ou concepteur doué d’intelligence a dû exister.

     

    Je donne un exemple stupide.  Un jour, je vois une nouvelle voiture dont je ne connais pas la marque et me renseigne auprès d’un passant.  Supposons que celui-ci m’informe que quelqu’un l’a trouvée telle quelle dans la forêt vierge d’Amazonie.  Je ne resterai pas que seulement sceptique.  Je serai inflexible : et je traiterai mon informateur soit de menteur, soit d’illuminé.  Ou de pauvre blagueur…

     

    Parce que des choses se disent, se répètent, et sont enseignées « bêtement », j'ai pris la peine de participer à ce concours.  Mon propos n’a aucunement pour but d’essayer d’amener mes lecteurs à « croire en un Dieu créateur » - pourtant je suis croyant - mais de les amener à être honnêtes avec eux-mêmes et à raisonner dans un domaine particulier dit scientifique.  Et peut-être à avoir le courage de suivre « leur bon sens ».

     

    Aussi étonnant que cela puisse paraître, il existe un domaine scientifique où un illogisme effarant ose s’opposer à la logique humaine.

     

    Ce domaine scientifique est en rapport avec l’hypothèse évolutionniste de Charles Darwin, celui qu’on commémore doublement cette année 2009.  2009 marque le bi-centenaire de sa naissance ; et, il y a 150 ans, en 1859, était publié son œuvre majeure : « De l’origine des espèces ».

     

     [1] La définition du terme logique dans son sens général est : Etude des opérations de l’esprit considérées par rapport à la fin à laquelle il tend, à savoir la connaissance de la vérité, et détermination des règles qui assurent la légitimité de cette connaissance ».  Louis-Marie Morfaux.  (Vocabulaire de la philosophie et des sciences humaines. 1980.  Armand Colin).

     

    L’année 2009

    2009 a amené une pléthore de biologistes évolutionnistes à produire des émissions télévisées et à rédiger des livres et des articles sur Darwin et sur l’origine des espèces animales, surtout Outre-Manche, car l’Angleterre est fière de son fils.  Le but évident est de propager l’hypothèse de l’évolution.  Cependant, en même temps, tout un contingent de biologistes hautement qualifiés n’a pas hésité à s’exprimer, démontrant l’illogisme de la philosophie darwinienne.  Ainsi, celui qui obéit à sa raison constate-t-il que le colosse darwinien a des pieds d’argile.

     

    Je n’ai pas reçu de formation poussée en biologie. Suis-je donc compétent pour former et exprimer l’argumentation suivante ?

     

    Je me suis appuyé sur divers livres, magazines et articles rédigés par le corps scientifique anti-évolutionniste.  J’ai consulté également certains livres (voir la bibliographie) pro-évolutionnistes.  Curieusement, l’un de ces livres, dont l’auteur, Richard Dawkins - le plus que brillant écrivain et très grand biologiste de l’Université d’Oxford, athée agressif mondialement connu - m’a convaincu plus que jamais de l’existence d’un « designer[2] » intelligent, l’inventeur de la nature.  Il s’agit du livre intitulé : « The Blind Watchmaker » (l’Horloger aveugle).  Pourtant, l’horloger n’est pas celui de Voltaire, un dieu déiste[3], mais il s’agit tout simplement, pour Dawkins… de la sélection naturelle !

     

    Dans son zèle à « prouver » que tout est venu par le hasard de la sélection naturelle, Dawkins, dans le chapitre sur le sonar des chauve-souris, tombe dans son propre piège. Il commence à imaginer un ingénieur qui produira et réglera le radar si sophistiqué de ces animaux.  Et de conclure que si pour le radar inventé par les hommes, il fallait des ingénieurs de haut niveau, pour la chauve-souris, dont le radar est mille fois plus perfectionné, le « créateur » d’une telle merveille ne serait que… le hasard !   Et moi de conclure que des a priori, non fondés sur les faits, remportent, non pas la victoire, mais la défaite !

              

               « Veuillez m’excuser, Monsieur le Professeur, mais après lecture, j’ai été

               encore plus convaincu qu’auparavant du principe de l’ « Intelligent Design »

               qui inventa la nature ».

     

    Quelques questions

    Nous voulons poser quelques questions.  Nous espérons que c’est la raison qui y donnera réponse.  Si la raison ne triomphe pas, ma colère deviendra explosive au-dedans de moi – sans faire de mal à personne. 

     

    Je ne cherche pas à proposer de remplacer la théorie évolutionniste par le créationnisme raconté dans la Bible.  Je veux simplement démontrer que la thèse du hasard ne peut nullement expliquer : la genèse de l’univers ; le commencement de la vie, aussi primitive  soit-elle ; la supériorité de l’Homo sapiens sur d’autres formes animales.  C’est autour de ces trois axes cruciaux que tourne toute la question des origines.

     [2] Nous nous servons du terme anglo-saxon « designer » ou du « design » (en français « dessein ») car « design » contient la pensée de l’adaptabilité de l’objet formé.  Le Petit Robert inclut les deux termes en citant Tournier : « Ce chef-d’oeuvre insurpassable de design, la coquille de l’œuf » car elle s’adapte pour résister aux vicissitudes de la vie dans un nid :  ne roule pas gratuitement, prend moins de  place dans une couvée, etc. [3]  « L’univers m’embarrasse et je ne puis songer que cette horloge existe et n’ait point d’horloger » : Voltaire.

    Trois catégories de croyants

    D’abord, il existe ceux qui croient en l’hypothèse évolutionniste.  Ce sont des darwinistes, purs et durs.  Certains d’entre eux, comme Richard Dawkins, n’acceptent que la sélection naturelle comme moteur de l’évolution.  D’autres y associent des mutations.  D’autres épousent la thèse darwinienne appelée « saltationnisme», (termes anglais signifiant que l’évolution s’est faite par sauts).  Jay Gould était peut-être le propagateur le plus connu de cette théorie, élaborée en 1972.

     

    Une deuxième catégorie de croyants regroupe les « évolutionnistes théistes ».  En France, Henry Bergson est connu pour cette philosophie, exposée dans son ouvrage : « L’Evolution créatrice » (1907)[4].  Aujourd’hui, bien des chrétiens catholiques, et protestants, s’alignent sur cette hypothèse.  Ils croient en un Créateur personnel, qu’ils appellent Dieu, qui s’est servi du processus d’évolution pour tout créer.  Le Créateur aurait pris, par exemple, à un moment donné, un primate pour en faire, finalement, l’Homo sapiens, doté de tout ce qui est propre à l’homme.  Ce sont des évolutionnistes créationnistes ou théistes.

     

    En troisième place se trouvent des créationnistes acceptant le témoignage de la Bible.  Certains soutiennent que le Créateur a tout créé en six jours de 24 heures (Voir le 1er chapitre de la Genèse).  D’autres, plus réservés, pensent que les « 6 jours » du 1er chapitre de la Bible pourraient être de longues périodes géologiques. Le septième jour de repos était certainement une longue période.  D’autres encore placent une longue période géologique entre les deux premiers versets de la Bible en traduisant le premier verbe du verset 2 par « devint ».

     

     

    La faiblesse des « preuves » de l’évolutionnisme athée

    Les propos suivants s’adressent aux athées qui croient que l’évolutionnisme est prouvé. Pourtant parmi eux, ces dernières années, un corpus de chercheurs scientifiques de haut vol publient des livres jetant le doute sur l’évolution.  Ils portent des titres tels que : « Darwin en jugement » (Philip Johnson, 1993) ; « La boîte noire de Darwin » (Michael Behe, 1996) ;  « Evolution, une théorie en crise » (Michael Denton, 1988).   Michael Behe se rend compte que l’hypothèse évolutionniste ne résiste pas à des examens biochimiques en profondeur.  Il regarde la complexité d’une bactérie.  Il constate le principe de «intelligent design »[5]

     

    Les trois grands fronts du débat : l’origine de l’univers, de la vie et de l’homme, méritent un regard qui les examine.

     [4] Le « mot de passe » de H. Bergson est : « l’élan vital » qui, dans la nature, crée, invente, différencie.  Bergson parle aussi de Dieu, mais dans son ouvrage il s’agit plutôt du « Dieu des philosophes » (selon les termes de Blaise Pascal), et non pas du  « Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac et Dieu de Jacob …Dieu de Jésus-Christ … », - le Dieu personnel – dont Pascal a parlé dans son « Mémorial », en disant : « ton Dieu sera mon Dieu ». [5] Sur la page ii de l’introduction de son livre, le moteur d’une bactérie est dessiné avec son « hélice », un flagelle rotatif !  On pense que ce flagelle est la seule structure dans la nature qui soit apte à effectuer un mouvement rotatif.  Je n’ai pas le droit de photocopier ce dessin extrêmement intéressant et le joindre à ce texte. (Droits d’auteur obligent)

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                     L’origine de l’univers

    Une fois délivrée de la pensée du Moyen Age selon laquelle le centre de l’univers était notre terre, grâce à la lunette de Galilée, l’exploration de l’univers a avancé à pas de géant. Grâce à de puissants télescopes, puis à Hubble, la connaissance des galaxies qui peuplent l’espace à fait de nouveaux bonds en avant.

     

    Un observateur regardant l’univers à l’aide d’un télescope croirait en un univers désordonné.  Mais Sir James Jean, astronome actif de la première moitié du 20ème siècle, et mathématicien à l’université de Cambridge, a déclaré que le concepteur de l’univers fut un parfait mathématicien !   Pour démontrer ce fait, un exemple suffit : les planètes les plus éloignées de notre système solaire ont été décelées non par les lunettes, mais par de savants calculs mathématiques[6].  Ensuite, les astronomes les ont cherchées, et les ont trouvées !

     

    Sir James Jean a pu évidemment profité des travaux d’autres astronomes qui l’ont précédé : Halley, Newton, Herschel, tous éminents mathématiciens.

     

    Or, à partir de tels travaux, comment peut-on accepter que l’univers a commencé par un « Grand Boum » - traduction littérale des termes anglais  « Big Bang » ?  Bien des physiciens d’aujourd’hui ont élaboré des systèmes d’explication pour cela[7], tout en présumant vrai ce qui est encore en question.  Cependant, qui a jusqu’à maintenant entendu parler d’une bombe « créatrice » ? 

     

    Ensuite, d’où est venue cette « matière » super-dense qui a explosé ?  Et de quoi le détonateur était-il composé ?  Quelqu’un aurait-il appuyé sur le bouton : par hasard ?  Exprès ?   Si oui, quel « bouton » ?  Un mélange chimique ou radioactif ?   De toutes façons, même les explosions contrôlées, pour démolir un vieux bloc d’appartements, ne construisent pas, mais démolissent.

     

    Remarquons que si cette explosion, le Big Bang, avait finalement tout créé, elle aurait été merveilleusement inventée, dirigée, contrôlée.  La présence d’une intelligence pour une telle opération est indiscutable.

     

    Nous citons de nouveau le Vocabulaire de la philosophie des sciences humaines, de Louis-Marie Morfaux, dans l’article Thermodynamique : « …le deuxième principe (de la thermodynamique) prévoit la dégradation inéluctable de l’énergie au sein d’un système isolé, tel que l’Univers. (J. Monod) ».  Dans ce cas, le Big Bang (ou Grand Boum) n’a pas pu tout créer.

     

     

    Le commencement de la vie

    En classe, on apprend que Pasteur a donné des preuves suffisantes pour annoncer que la génération spontanée n’était qu’une chimère.  Ainsi une loi biologique énonce : « Toute vie jamais observée, provient de la vie qui existe déjà ».  L’évolution athée nie catégoriquement ce fait.  La vie, d’après elle, serait apparue, par hasard, dans la fange de l’eau stagnante, grâce à quelques éclairs. Il n’y a ni preuve physique de cette idée, ni expérimentation reproductible.  Une autre hypothèse propose que la vie a commencé au fond des océans.

    [6] A ce sujet, je lis dans l’Encyclopaedia Universalis, sous Planètes, la phrase :  « … les perturbations (des orbites des planètes) produites par l’attraction des autres planètes ».  Et, sous « Mécanique Céleste, 1. Problème des deux corps », je découvre 4 pages de mathématiques ! [7] Une récente émission de télé, en 2010, en provenance de l’Angleterre, nommée « Horizons », a fait état du Perimeter Institute au Canada, rempli d’astrophysiciens, qui tout simplement nient le « Big Bang », disant que c’est inacceptable.  Leur argument de base : la loi de causalité -l’axiome en vertu duquel tout phénomène à une cause. Or selon l’hypothèse du Grand Boum il n’y aucune cause…   Si j’ai bien compris il s’agit de scientifiques athées.

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    L’arrivée de la vie à partir de la non-vie surgit d’une imagination trop fertile.  Les laborantins qui essaient de créer la vie le prouvent.  En 2005, l’Université de Colombie Britannique a voulu fabriquer un microbe entièrement artificiel.  Ce projet mené par Craig Venter, célèbre pour sa cartographie du génome humain établi en 2000, n’a pas encore réussi.  Or, toute l’intelligence de l’équipe de Venter s’est penchée sur ce projet sans résultat.  Elle se dit probablement : « Pas encore, d’accord.  Mais par la suite, nous y arriverons ».

     

    Et…, supposons qu’un jour la réussite couronne leurs efforts…  Qu’est-ce qui sera prouvé ?  Que la vie ne se crée jamais sans une intelligence extraordinaire, exceptionnelle, hors du commun  !  Et à partir de là, la théorie de la génération spontanée évoluant de la matière (la fange), avec le temps (des milliards d’année), et par le hasard, retombe dans l’eau stagnante dont certains crédules ont cru qu’elle était sortie. 

     

     

    Homo sapiens

    On raconte qu’un jour un hominidé aurait quitté son habitat arboricole pour vivre à terre.  Les paléontologues disent avoir découvert des fragments d’os de ces singes, baptisés australopithèques (signifiant « singes du sud »).  Ils auraient aussi découvert quelques restes attribués à l’Homo habilis, d’autres à l’Homo erectus.  Ces premières « espèces » se sont éteintes.  Aujourd’hui d’autres descendants portent le noble titre d’Homo sapiens.

     

    La similitude des squelettes des primates et de l’Homo sapiens est évidente.  Plus encore, les chimpanzés et les hommes ont  94% de gènes en commun ; même les hommes et les vers de terre en ont 50% en commun !    Mais ce fait prouve seulement que tous les êtres vivants sont faits des « mêmes briques de construction » (nucléotides).  A titre d’exemple, un cure-dent et un galion espagnol ont-ils un lien étroit quelconque, hormis le fait que tous deux sont à 100% en bois ?  La différence entre l’homme et le reste des mammifères est autre que physique.

     

    Les êtres vivants ont tous un corps.  Certains d’entre eux sont plus développés mentalement.  Chez ceux-ci nous découvrons « une petite âme », l’âme ici, étant un ensemble d’émotions : désirs, volonté, craintes, tristesses, etc.  Cependant, il leur manque la notion de la moralité, le choix entre le bien et le mal.  

     

    Bien entraîné, un chien ne volera pas le bifteck de l’assiette de son maître quand celui-ci quitte la pièce, mais il ne se gênera pas pour voler l’os de l’un de ses congénères.  Le chien n’a pas de conscience.  Instinctivement il vit selon la loi de la jungle.  L’homme au contraire est un être moral.  Cet élément fait que l’homme est homme.

     

    L’homme possède aussi la notion de la transcendance.  Elle est innée et fait que l’homme est un être religieux.  Parfois sa religion se transforme en idéologie.  L’une ou l’autre devient  facilement le moteur de sa vie.  Même les athées purs et durs, se disant sans religion comprennent les personnes qui en ont une.  Leur idéologie, d’ailleurs, l’athéologie, se transforme souvent en religion !

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    Le troisième élément qui sépare l’homme des autres espèces vivantes est la parole de René Descartes : « Cogito: ergo sum ». Descartes était conscient que le vrai Descartes n’était pas son corps.  L’Homo sapiens habite un corps : sa pensée, sa personnalité le rend en quelque sorte indépendant de son corps.  D’où naît la pensée universelle de l’immortalité, même si elle s’exprimera seulement par une forme de réincarnation.  Or le vrai vous, votre personne, votre personnalité, a dû vous être conféré, par une intelligence personnelle.

     

     

    D’autres arguments

    Nous voulons attirer l’intention sur au moins deux impossibilités qui empêchent d’accepter une évolution graduelle, ainsi que le fait que la genèse de l’Univers se daterait en milliards d’années.  Basé sur le gradualisme[8] - « théorie selon laquelle l’évolution procède par petites étapes graduelles » (Larousse) - le « Grand Boum » (le Big Bang) aurait eu lieu il y a 4 milliards et demi d’années.  Mais une certaine donnée a été délibérément mise de côté.

     

     

    Gradualisme ou catastrophisme

    Le gradualisme fait fi du catastrophisme.  Certes, les Darwiniens estiment qu’un très grand cataclysme a provoqué la disparition des dinosaures.  Certains reconnaissent qu’une autre catastrophe provoqua la mort soudaine des mammouths sibériens[9].  Mais, malgré de tels événements, les évolutionnistes insistent sur la nécessité de millions d’années pour que la sélection naturelle fonctionne convenablement.

     

    Cependant, quand il est question de la formation des vallées, le Grand Canyon, par exemple, les géologues évolutionnistes refusent de reconnaître que le catastrophisme aurait pu le creuser.  Pourtant, un examen du paysage rocheux autour du Mont St. Helen aux U.S.A. montre que la morphologie d’un paysage peut être transformée en quelques heures, faisant apparaître des canyons de plus de 30 m. de profondeur – appelés d’ailleurs « Little Grand Canyon » !  Cela par une toute petite explosion en comparaison d’autres cataclysmes possibles.

     [8] Je sais que pour prouver l’âge de l’Univers on se base sur le nombre (astronomique !) d’années lumières pour que la lumière des galaxies les plus éloignées de notre planète parvienne jusqu’aux hommes.  Nous ne pouvons pas ici proposer d’autres solutions, sauf pour dire que la vitesse de la lumière n’est peut-être pas constante.  Je pense à la loi de la relativité d’Einstein.  De même avec les méthodes radiomètriques pour mesurer l’âge des roches.  On ne peut jamais prouver que la désintégration radiomètrique des rocs a été constante.  D’ailleurs les géologues ne connaissent pas la composition des rocs lors de leur naissance. [9] On en a trouvé congelés, ayant entre leurs mâchoires de l’herbe encore verte et dans leur estomac de l’herbe pas encore digérée.  Congeler une bête à sang chaud de plusieurs tonnes si rapidement indique une baisse de température extrême – catastrophique pour la bête !

    Le savant français Georges Cuvier (1769-1832), qui a découvert l’anatomie comparée et la paléontologie, maintenait que le catastrophisme a formé la surface de notre globe. Cuvier estimait que le Déluge biblique fut la dernière catastrophe en date des « révolutions du globe ».  Hérodote, le père de l’Histoire, qui vivait 5 siècles avant J.-C., a compris que la présence de bivalves marins sur les montagnes d’Egypte démontrait que celles-ci avaient été submergées au moins une fois par la mer.  Hérodote croyait-il au Déluge biblique ?   C’est très peu probable.

     

    Le registre fossile apporte aussi une preuve en faveur du catastrophisme.  Pour être fossilisé, un cadavre doit être enterré très rapidement.  Autrement la décomposition du cadavre empêcherait sa fossilisation.  Un exemple classique de la rapidité de la fossilisation est le fossile découvert de deux poissons dont le plus gros est en train d’avaler le plus petit !  Les squelettes fossilisés dans cette situation surprenante sont conservés intacts. Seule un processus extrêmement rapide a pu opérer une telle fossilisation.  Et seul un déluge ou des déluges auraient conservé les millions de fossiles que les biologistes ont trouvés.  Les archéologues ont également trouvé en Allemagne des milliers de fossiles dans certaines couches géologiques fossilifères, tous déchiquetés !  Encore une évidence de catastrophisme.

     

     

    La symbiose et l’interdépendance

    Les principes de la symbiose et de l’interdépendance des espèces sont également une preuve convaincante que celles-ci, animales et végétales, n’ont pas pu apparaître les unes après les autres, séparées par des millions d’années.  La symbiose est particulièrement présente dans la classe des insectes.  Richard Dawkins développe l’exemple de certaines fourmis et des aphidés (pucerons).  Ceux-ci pourvoient les fourmis de gouttelettes d’origine végétale, que mangent les fourmis.   En fait, certaines fourmis « traient » même les pucerons[10].  Cette symbiose entre les deux espèces et très développée n’est pas peut-être essentielle pour la survie des fourmis.  Cependant, d’autres symbioses sont fondamentales pour la survie des certains insectes.

     

    De manière générale, l’interdépendance des espèces animales et végétales, est tellement frappante pour les zoologistes et botanistes, sans parler des symbioses fondamentales sans lesquelles certaines espèces ne survivront pas, que la conception d’une évolution lente à travers de très longues périodes de temps, n’est pas concevable ni rationnelle.

     

    L’auteur d’un article récent dans La Vie alertait ses lecteurs sur la disparition alarmante des abeilles.  L’auteur prédisait que d’ici quelques décennies les abeilles auront disparu. C’est alors que la famine menacerait le monde car la non-pollinisation de tant de végétaux qui nourrissent l’homme entraînerait une autre catastrophe : la disette pour la plupart des 6 milliards d’habitants vivants sur la planète Terre ! 

     

    Créationnistes pas fixistes

    Les créationnistes ne croient pas au fixisme[11].   Deux arguments s’opposent au fixisme : la première, c’est l’hybridation.

     [10] Voir R. Dawkins.  The Selfish Gene. Oxford University Press.  2006.  Page 181. [11] Le fixisme ? Doctrine que les espèces n’ont pas changé ou ne se sont pas adaptés depuis leur création.

    Les hommes pratiquent l’hybridation des céréales, des fleurs, des animaux domestiqués, etc.  Mais l’hybridation se fait aussi naturellement.  Certains espèces de laridés (goélands) et de la famille des corvidés (corneilles) se croisent  à l’intérieur de leur famille naturellement sous certaines conditions.  Evidemment une nouvelle sous-espèce pourrait en naître et se reproduire.

     

    Ces derniers temps, les biologistes ont inventé un nouveau terme pour désigner les études sur l’hybridation et l’interfécondité.  Le terme est : « baraminologie », dérivé des deux termes hébraïques : « bara », créer ; « min », « espèce »   Les « baraminologistes » essayent de mieux comprendre les relations existant entre familles, espèces et  sous-espèces et leur interfécondité.

     

    On parle souvent des fringillidés, aux becs de tailles différentes, de l’archipel des Galapagos, qu’a observé Ch. Darwin.   Darwin ne consacre qu’une page à ces fringillidés dans son « De l’origine des espèces ».  Ce sont les évolutionnistes qui en ont fait couler de l’encre essayant d’en faire une preuve irréfutable de l’évolution.  Mais la raison réplique que les grandeurs différentes de bec et de plumage sont dues à des hybridations naturelles. 

     

    Un ancêtre du chameau aurait pu produire des descendants aussi divers que des lamas, alpagas, dromadaires et chameaux.  Le loup et ses variétés auraient pu être les ancêtres de toutes les variétés de chien.  Grâce à l’intelligence humaine, de nouvelles variétés de chien naissent - le pitbull en est un récent exemple.   Aussi une intelligence supérieure a-t-elle doté certaines bêtes de la capacité d’hybridation afin de produire naturellement de nouvelles espèces et sous-espèces, enrichissant davantage la vie sur la terre – déjà riche dès le départ[12].

     

    L’autre preuve qui s’oppose au fixisme peut dépendre des changements de climat, d’habitat, éventuellement  de nourriture ou des prédateurs.  Mais sans qu’il y ait de changement dans l’ADN de l’espèce ou de la sous-espèce. 

     

    Un exemple typique souvent utilisé par les darwiniens a trait à un lépidoptère. Il s’agit du « biston », nom latin d’un papillon de nuit dont les deux sous-espèces sont bien connues : le betularia, de couleur claire, et le carbonaria, de couleur fonçée.   Suite à l’industrialisation de certaines régions, les troncs d’arbre se sont noircis et le betularia de couleur claire est devenu davantage visible des prédateurs.  Il a donc commencé à disparaître, tandis le « carbonaria » plus foncé, et de ce fait mieux dissimulé, a prospéré.

     

    Les évolutionnistes font état de la disparition du betularia et de la propagation du carbonaria comme un exemple de la sélection naturelle, laquelle finirait par créer de nouvelles espèces.  Il n’en est rien.  L’ADN n’a pas changé.  Dans des endroits non-industrialisés le betularia continue de prospérer.

     

    On peut imaginer d’autres exemples concernant une sorte d’adaptation de l’animal.  Des renards prédateurs arrivés dans un terrier de lapins de garenne trouveraient davantage de proies parmi les moins rapides.  Les plus rapides survivraient.  Par conséquent, quelques générations plus tard, la plupart des lapins courraient plus vite.  Mais il s’agirait des mêmes lapins, avec le même ADN.  Il n’y aurait pas eu d’évolution !

     [12] Voir deux numéros de deux magasines à ce sujet :   a)  « Answers » : vol. 3. N° 4, oct.-déc. 2008, et,  b)  “Creation” : Vol 24. N° 1, déc. 2001 – fév. 2002.

     

               Conclusion

    Nous avons tous entendu parler du politicien ou du syndicaliste (tous deux imaginaires), qui avaient émargé les notes de leur discours par les mots: « Argument faible ici : crier fort et taper sur la table ».

     

    Cette méthode de travail est aussi celle des Darwiniens.  Ils crient fort et tapent sur la table.  Ce qui est tragique, c’est qu’ils sont sincères, très sincères.  Et on les croit. Tout simplement parce que les Darwiniens et ceux qui les écoutent ont enterré leur capacité de raisonner, et, avec elle, leur bon sens naturel.

     

                                                                                

                                                                                 Pierre Wheeler,  

                                                                          Arras, le 18 - 08 - 2009

                                                                           

     

     

    Bibliographie compulsée :

     

                  

                             Anti-évolutionniste :

     

    Batten Don (Collectif)    Nos Origines en question.   CLV.   2004.

    Behe Michael J.   Darwin’s Black Box.   The Free Press.   1996.

    Bergson Henri.    L’évolution créatrice.  1907

    Johnson Phillip E.   Darwin en Trial.  Intervarsity Press.  1991.                         

    Johnson Philip  (Collectif)   The Creation Hypothesis.  Intervarsity Press.

                                                                                                              1993. 

    Lennox John.  God’s Undertaker   (La science a-t-elle enterré Dieu ?)

                                                                                               Lion.   2007.

    McGrath A.   Dawkin’s God.    Blackwell.   2005.

    McGrath A.   The Twilight of Atheism.    Rider.   2004.

    Pember G.H.   Earth’s Earliest Ages.  Pickering & Inglis.

    Zacharias Ravi.  The End of Reason.   Zondervan.    2008.

     

                                         

                                            Evolutionniste :      

     

    Darwin Charles.   The origin of Species.  Vintage Classics.   2009.

    Dawkins Richard.  The God Delusion.  Bantam Press.   2006.

    Dawkins Richard. The Blind Watchmaker.  Penguin.   1991.

    Dawkins Richard.  The Selfish gene.   Oxford University Press.  2006.

    Rhodes F.H.T.  The Evolution of Life.  Pelican.  1976.

    Smith J.M.     The Theory of Evolution.  Pelican  1982.

     

     

     

     

     

     

     

     


     

     

     

    Article N° 2 :

        

    La CREATION – éléments ignorés

     

     Introduction

    Les chrétiens voient le récit de la création en Genèse chapitres 1 et 2 de manières différentes. Certains le regardent comme un récit strictement historique, d’autres comme une séquence of 6 jours d’instruction, D’autres encore le considèrent comme un texte liturgique, ou même comme un simple poème1,

    Quelle que soit notre conception de ce premier chapitre de la Bible, le chrétien est appelé par le Saint-Esprit à prendre très au sérieux la révélation de la création « du ciel, de la terre, de la mer et de tout ce qui s’y trouve » (Exode 20 11). 

    Les références dans les autres 65 livres de l’Ecriture à la création soulignent également l’importance de l’oeuvre du Créateur. Il faut veiller à ne pas éliminer de sa pensée ce chapitre fondamental !

     

    Les conceptions diverses divisent parfois les enfants de Dieu, voire des Eglises. Les enfants de Dieu doivent-ils accepter, et subir, de telles divisions ? Le but principal du texte qui suit est de nous rappeler que certains aspects de la création et les conséquences de la chute de l’homme ne sont pas complètement révélés dans la Bible. C’est aux chrétiens de le comprendre ; ce qui pourrait les aider à jouir d’une meilleure entente avec les frères et sœurs qui tiennent une interprétation qu’eux ne peuvent pas accepter. Mon texte dépend de reflexions rédigées par Francis Schaeffer.

     

    Tous créationnistes

    Je n’ai pas encore rencontré un enfant de Dieu qui refuse d’accepter que notre Dieu est le Créateur. L’important est de reconnaître en somme Genèse chapitre 1 proclame que Dieu a tout crée, par Sa parole. Ce fait est bien clairement formulé - par la répétition des mots « Dieu dit », sept fois répété. Seulement, si tout a été créé par sa Parole, il n’est pas précisé dans le détail comment Dieu a fait : si la création était instantanée, ou si Dieu a mis 24 heures pour faire ce qui est marqué pour chaque jour, ou encore si les jours étaient de longues périodes. Aurait-Il dans ce cas créé les choses plus lentement ? Le processus par lequel tout a été créé échappe au lecteur. La création du sec par exemple a-t-il duré les 24 heures ? La terre émergente des eaux le jour 3, s’est-elle « drainée » instantanément ou pendant les premières heures des 24 heures de ce jour avant la création du règne végétal.  Dieu a-t-il créé le cinquième jour tout se que se meut dans l’eau le matin, puis dans l’après-midi les oiseaux ? Nous n’avons pas de certitudes à ce sujet, même si chaque chrétien a sa pensée personnelle.

     

    Certains aspects de la création ne sont pas révélés

    La verset 9 du Psaume 33 : « Il dit et la chose arrive » donne la pensée que les choses se sont passées rapidement, un peu comme les miracles de notre Seigneur l’étaient généralement. Néanmoins, certains des miracles de Jésus n’étaient pas instantanés. La guérison de l’aveugle (Marc 8 : 22-26) était accompli en deux temps. On dirait que l’aveugle-né de Jean 9 recouvra sa vue de la même manière. Les 10 lépreux étaient guéris chemin faisant. Nous ignorons si Naaman fut purifié de sa lèpre dans les eaux du Jourdain dès la première plongée ou si c’était-ce peu à eu que sa lèpre disparaissait ? Nous ne cherchons pas à couper les cheveux en quatre. Nous faisons un simple constat.

     

    Aussi pour les détails concernant comment la création s’est accomplie nous devons reconnaître humblement que tout ne nous est pas révélé. Si un chrétien croit que les jours de Genèse chapitre 1 étaient de longues périodes, il serait injuste de l’accuser d’une hérésie. Et la croyance que les jours n’étaient que de 24h. n’est pas hérétique non plus.

     

    L’argumentation ci-dessus semble fastidieux. Mais il existe d’importants éléments que Dieu dans sa sagesse n’a pas révélés. En conséquence nous devons parfois apprendre à écouter l’autre.

     

    Les sept « libertés » proposées par Francis Schaeffer

    Dans son livre « The Final Conflict » (Le dernier conflit) Francis Schaeffer, philiosophe et théologien évangélique renommé, fondateur en Suisse de l’œuvre, caritative évangélique appelé l’Abri, présente une liste de sept éléments en rapport avec la création. Il les appelle les sept « libertés ». C’est dans « Evangelicals Now2 » que la liste a été présentée.

     

    Nous faisons présentons donc cette liste de sept « libertés » avec quelques commentaires. N’ayant pas le livre de Schaeffer sous la main, je me permets d’utiliser une forme interrogative.

     

    1. Dieu a-t-Il créé un univers « adulte » ?

    Pour nous guider dans notre réflexion nous constatons que le premier homme, Adam, fut créé adulte ; et Eve aussi. Adam était formé de la poussière de la terre, (certaines versions parlent d’argile). Nous savons en partie comment il a été créé le Jour N° 6 en Genèse chapitre 2. Le verset 19 nous apprend que tous les animaux de la terre étaient également façonnés de la terre. Eux étaient-ils façonné de la même façon que fut Adam d’abord une forme, ensuite vivifié ? Ou le langage est-il seulement un anthropisme ? Nous ne le savons pas3.

    A partir de là pouvons-nous croire que la création de l’univers a pris un certain temps mais a été créé également « adulte » ?

     

    2. Y a-t-il un long moment entre le premier verset du premier chapitre de la

    Genèse et le verset 2 ?

    Certains voient « deux points » entre les deux versets. Ceux qui comprennent le

    texte ainsi, pensent que le terme « était vide » devrait être traduit « est

    devenue vide » avec l’implication qu’un jugement est tombé sur la planète Terre

    à cause du chaos, le tohu-bohu, dans lequel la terre se trouvait.

    Les hébraïsants diffèrent dans leur pensée. De notables critiques du texte

    biblique disent « était » est juste ; d’autres exégètes, dont des Juifs, disent que

    « était » en hébreu est traduit « est devenu » ailleurs dans la Bible. Cela serait

    le contexte qui déciderait. La possibilité de « est devenu » pourrait exister, mais

    . finalement nous ne le savons pasd’une manière absolue.

     

    3.Les « jours » de Genèse chapitre 1, sont-ils de longues périodes ou des

    jours de 24 heures ?

    La pensée que les 6 jours pourraient être des ères géologiques est

    apparemment assez récente (exprimée depuis environ 200 à 300 ans) et

    provient d’études sur la géologie de notre planète par des hommes de science.

    La longueur du septième jour, le jour de repos de Dieu nous amène à réfléchir.

    D’après Jean 5 : 17, Dieu le Père est à l’œuvre, avec notre Seigneur.

    L’incarnation du Christ était-ce la fin du repos de Dieu, son septième jour de

    repos ?

    De toutes façons, puisque le 7ème jour a duré très longtemps, les 6 autres

    jours précédents auraient pu être bien plus que 24h. Exode 20 :10 semble dire

    qu’en 6 jours tout était créé. Pourtant, cela pourrait être seulement une

    référence au premier chapitre de la Genèse sans vouloir préciser que les jours

    étaient de 24 heures. De nouveau, nous n’avons pas suffisamment de détails.

     

    1. Le Déluge de Noé a-t-il chamboulé les données géologiques et ainsi

    les datations proposées aujourd’hui ?

    Cette possibilité existe réellement depuis l’éruption en 1981 de Mont St. Helen

    aux U.S.A., éruption qui a remodelé une superficie importante de la région

    juste au nord du Mont St. Hélen. Des forêts ont été englouties, un canyon a

    été creusé ; tout cela dans quelque petites heures. Un tel fait réfléchir.

    Certaines remarques en rapport avec l’universalité du déluge4 sont à propos.

    .

    Nombre d’exégètes croient fermement que le déluge fut seulement local.

    Pourtant quand l’Ecriture précise que « toutes les montagnes sous le ciel

    furent couvertes » (Genèse 7 :19), un lecteur de la Bible a de la peine à

    accepter que « la terre » inondée n’était que le bassin du Tigre et de

    l’Euphrate, l’Iraq d’aujourd’hui. La Bible stipule qu’il n’y en aurait pas d’autres

    déluges comme celui du temps de Noé. Or, il y a eu des inondations plus

    étendues en superficie que l’Iraq d’aujourd’hui5.

    Tout à fait à l’origine, la face de la terre était recouverte d’eau selon Genèse

    chapitre 1, versets 2 et 9, 10. Nous ignorons par quel processus le sec a

    émergé. Georges Cuvier, 1769-1832, appelé le père de la paléontologie,

    chancelier du l’Université de Paris, etc. parlait de plusieurs déluges avant le

    dernier, celui du temps de Noé. La formation de la croûte terrestre serait due à

    ce que l’on appelle le catastrophisme (en opposition au gradualisme).

    Nous ignorons la hauteur des montagnes avant le déluge. Si elles avaient la

    même élévation qu’aujourd’hui, le problème de la quantité d’eau nécessaire

    pour les recouvrir est réel, (voir Genèse 7 : 19). De telles réflexions peuvent

    faire croire que le déluge ne fut qu’une affaire locale. Pourtant là encore, dans

    ce cas, comment l’arche s’est-elle posée « sur montagnes d’Ararat »

    (traduction littérale).

    L’obligation de reconnaître donc notre manque de connaissances est

    patente.

    Les traditions nombreuses dans les cinq parties du monde - plus d’une

    centaine - confirmeraient-elles l’universalité du déluge ? Elles pointent sur un

    événement historique. Malgré les ajouts impossibles, voire ridicules, de ces

    traditions, la plupart tombent d’accord sur...

    • la destruction de la race humaine,

    • une délivrance de certaines personnes grâce à un objet flottant.

     

    1. Le terme hébraïque « min » traduit « espèce » dans nos Bibles en

    Genèse chapitre 1, a-t-il la même signification que le terme « espèce »

    utilisé aujourd’hui ?

    Les animaux se différencient par le genre. Ensuite il est question d’espèces

    et de sous-espèces. Certains biologistes parlent aujourd’hui de la

    « baraminologie » (terme dérivé de deux termes hébraïques : « bara », créer, et « min », espèce, ou genre ?) pour désigner les études sur l’hybridation et l’interfécondité. Croiser certaines espèces – le cheval et l’âne – produit généralement une sous-espèce infertile ; mais pas toujours. Le doute existant sur la signification du mot hébraïque « min » rend incertain la fixité des bêtes créées. Certains espèces de goélands et corneilles se croisent naturellement sous certaines conditions. Nous nous interrogeons sur la manière dont la multiplication des espèces lors de la création était faite ; ou peut-être après la création.

     

    1. La mort de la race humaine a été le fruit du péché,(Romains 5 :12).

    mais qu’en est-il pour une mort « naturelle » ou accidentelle de

    certains animaux avant la chute, avant le péché d’Adam ?

    La Genèse précise que le règne animal était végétarien. Mais nous ne savons pas combien de temps l’état végétarien a duré ni la longueur du temps qu’Adam et Eve ont vécu avant de devenir pêcheurs et devenus sujet à la mort. Pendant la période sans péché il semble impossible qu’il n’y ait pas eu quelque part ni des insectes écrasés, morts « accidentellement », ni des cas de morts « naturelles » dans le règne animal. Certains insectes ne vivent que très peu de temps – parfois seulement quelques jours. Nous n’avons aucun d’indice dans l’Ecriture à ce sujet.

    Il est important de nous rappeler que le péché existait déjà dans l’univers, et même dans l’Eden, par la présence de Satan sous une forme de erpent.

     

    1. Des commentaires de la Bible attirent parfois les lecteurs sur le fait

    que le mot « bara » (créer) n’apparaît que trois fois dans Genèse

    chapitre 1 : 1, F. Schaeffer se demande si « bara » est le seul terme

    en hébreu qui signifie un « commencement absolument nouveau ».

    N’étant pas hébraïsant, il ne m’est pas facile de faire la distinction entre « bara », traduit créer, et « asa », traduit souvent par faire. « Faisons (asa) l’homme à notre image » pourrait signifiait « créons (bara) l’homme, etc... », ((verset 26).

    « Qu’il y ait des astres dans l’étendue céleste ...  Dieu fit (asa) les deux grands astres .... et Dieu les plaça ... » (versets 14, 16, 17) - nous rappelant que déjà la lumière existait (v. 3) - laisse la lecteur avec l’impression que Dieu ordonna que les astres, déjà créés, deviennent visibles le quatrième jour6. Mais d’autres hébraïsants pense qu’il s’agit de la première création des astres. Si pour moi-même l’issue semble clair, d’autres penchent vers une autre interprétation.

    Allons-nous trancher définitivement ?

     

    Conclusion

    Le fait que nous affirmons que nous ne savons pas tout concernant la création n’insinue en rien que nous doutons de la Parole de Dieu. « Le commandement de l’Eternel est limpide, il éclaire les yeux » (Psaume 19 : 9b). Mais si nous parlons de la Bible comme une révélation complète du Seigneur, elle n’est « complète » qu’actuellement pour les enfants de Dieu, inspirée comme elle est du Saint- Esprit. Tout dont l’homme a besoin de savoir s’y trouve, mais nous passerons l’éternité à sonder tout ce qui concerne le Dieu trinitaire, et qui ne nous est pas encore révélé.

     

    « Les choses cachées appartiennent à l’Eternel, notre Dieu ; les choses révélées nous appartiennent, à nous et à nos fils, pour toujours, afin que nous mettions en pratique toutes les paroles de cette loi », (Deutéronome 29 : 28).

     

    Pierre Wheeler, mars 2012

     

    1 Il y a deux ou trois décennies, j’ai trouvé le premier chapitre de Genèse présenté dans la liste de textes à étudier pour le bac philo de notre Education nationale.

    2 Evangelical Times, Décembre 2009, p. 17

    3 Il est intéressant de remarquer que dans certaines mythologies un dieu quelconque façonne l’homme de l’argile. En Egypte, le dieu potier Chnum avait modélé l’homme de ses mains. En Chine, la déesse Nü Gua prit une poignée de boue et la modéla. Ce fut le premier être humain. Vagues souvenirs de la création de l’homme en

    Genèse 2 ? (Voir le collectif : Mythologies du monde entier. France Loisirs. 1995).

     

    4 Francis Schaeffer n’en a pas traité ce sujet dans la partie du « Final Conflict » que nous avons pu consulter indirectement pour les sept points présentés.

    5 Les inondations dans le nord de l’Australie en 2011 en est un exemple.

    6 Voir à ce sujet Derek Kidner dans son commentaire sur la Genèse ainsi que le commentaire de Genèse de Jamieson, Fausset et Brown.